Le Thé Chinois
La plante
Le thé est nommé « cha ». La boisson est l’infusion de feuilles de la plante « Camelia sinensis », le théier, ou « chashu » en chinois.
La grande variété des thés dépend du sol, du climat.
Les bonnes conditions de culture : climat chaud et humide, avec des pluies régulières et un sol en pente, drainé naturellement. Le thé ne supporte pas l’eau stagnante. L’altitude de culture va du niveau de la mer jusqu’à2500 mètres.
Le thé vert reste la boisson quotidienne de millions de Chinois. Il est issu du même arbre que le thé noir, mais la feuille n’est pas fermentée comme lors de la fabrication du thé noir.
Les premières caisses de thé envoyées en Europe étaient garnies de thé vert ; mais placées à fond de cale, le thé avait moisi et fermenté. A l’époque, les Européens pris d’engouement pour tout ce qui venait d’Orient, trouvèrent ce thé excellent, et on leur livra désormais du thé fermenté.
La plantation
A l’état sauvage, les théiers atteignent 15 à 20 mètres de haut. En plantation, ils sont maintenus à 1,5 mètres environ par des coupes régulières, pour former une « table de cueillette » qui facilite la récolte et favorise la croissance des bourgeons.
La production mondiale de thé
29 % en Chine
25 % en Inde
9 % Sri Lanka
9 % Kenya
6 % Turquie
5 % Indonésie
17 % Autres
La cueillette
Elle s’effectue encore principalement à la main, plusieurs fois par an. Les feuilles les plus jeunes, près du bourgeon, fournissent la boisson la plus goûteuse et la plus raffinée. Plus on redescend sur la branche, plus les feuilles sont larges et moins la boisson sera savoureuse.
On effectue donc plusieurs sortes de cueillettes en fonction de la qualité recherchée de la boisson.
Longwu Cha 2009
Les variétés de thés
La Chine produit la gamme la plus large de thé au monde : tous les types de thé sont produits en Chine.
Les différentes sortes de thés (noirs, verts, etc.) ne proviennent pas de différentes espèces de théiers mais sont obtenus en traitant différemment les feuilles récoltées.
Les chinois classent le thé en plusieurs catégories, dont les noms sont tirés de la couleur de l’infusion et non de la feuille ; cette couleur révèle le taux d’oxydation des feuilles.
Dans l’ordre croissant d’oxydation :
Huang cha : thé jaune
Bai cha :thé blanc
Lü cha : thé vert
Wulong cha : aussi appelé thé Oolong thé bleu-vert
Hong cha : thé rouge
Hei cha : thé noir également dénommé Pu-erh
Hua cha : thé aux fleurs par exemple le thé au jasmin
Le thé en Chine occupe une place centrale dans la vie quotidienne : les chinois boivent du thé tout au long de la journée, chez eux comme sur leur lieu de travail. Le thé est toujours rincé rapidement à l’eau chaude, ceci afin de se débarrasser des impuretés et de préparer son hydratation. Les feuilles de thé sont infusées plusieurs fois en rajoutant de l’eau chaude à l’infusion précédente. Il faut donc faire infuser à peine plus d’une minute la première fois, et tout juste 15 secondes par la suite.
Les chinois consomment essentiellement du thé vert.
Les thés « Oolongs » et « Pu-erhs » n’ont été pendant longtemps consommés que dans certaines villes du sud. Depuis une trentaine d’année, ces thés connaissent un engouement dans toutes les régions. Par contre, la consommation de thé noir (fermenté), reste marginale en Chine et celui-ci est essentiellement produit pour l’exportation.
Ses propriétés variées
Le thé vert fait partie de ces ingrédients naturels qui traite des maladies diverses depuis plus de 4000 ans. En fait, les chinois parlent des bénéfices du thé vert depuis au moins la première dynastie.
Théine, polyphénols, huiles essentielles, sels minéraux, vitamines… Le thé renferme de nombreuses substances actives qui lui confèrent des propriétés particulières.
La théine (ou caféine) contenue dans le thé confère à celui-ci des vertus stimulantes. Le contenu en caféine du thé vert est substantiellement plus bas que le café et que les autres thés.
Les polyphénols quand à eux sont une source d’antioxydants. Ces actifs renforceraient les défenses naturelles et ralentiraient le vieillissement en protégeant l’organisme des effets nocifs des radicaux libres. Les effets antiradicalaires du thé vert sont notamment exploités dans certains cosmétiques pour lutter contre le vieillissement cutané.
En outre, des travaux parus dans le Journal of the National Cancer Institute en 1994, ont démontré qu’un régime incluant du thé vert pouvait réduire les risques de cancer de l’œsophage de 60%. L’étude a permis de découvrir que certains des composants du thé vert inhiberaient la croissance ces cellules cancéreuses. Ce sont principalement l’epigallocatechin gallate, ou EGCG qui inhiberait la croissance des cellules cancéreuses. L’EGCG inhibe apparemment aussi la formation de caillots de sang, reconnus pour être une des causes de thrombose. Les études épidémiologiques actuellement disponibles, ont montré que les taux de cancer sont moins élevés en Asie où l’on consomme beaucoup de thé vert.
Bénéfice supplémentaire, le thé vert contribuerait aussi à augmenter la proportion de HDL (bon cholestérol) par rapport au LDL (mauvais cholestérol).
En associant des propriétés diurétiques et lipolytiques, le thé vert serait aussi un bon complément des régimes amaigrissants.
Quelques chiffres
Le thé est la 1ére boisson chaude consommée au monde.
Il génère un chiffre d’affaire annuel de 25 milliards d’euros.
Prix moyen : 30 €uros / kg pour un thé de qualité, certains thés rares se négociant à plus de 1900 €uros / kg !
6 français sur 10 boivent du thé.
Consommation de thé par personne et par an, en kg : 0,25 kg en France – 2,26 kg en Angleterre – 2,76 kg en Irlande.
Longwu Cha 2009
http://www.Kusmitea.com/The_Vert
http://www.chine-informations.com/
La Galette de Thé http://galettedethe.blogspot.com
Cha Yuan http://www.cha-yuan.com/
Nicolas Stampf http://stampf.lutin.free.fr/the/
Thé saveur d’asie http://www.educspe.com/the/
Sophie Lacoste « Le thé vert », édition Marabout 2001
Crédit Photos et texte
Jean-Paul Rigaudière (Shanghai, Longwu Cha) Octobre 2009